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27 novembre 2023
ÖV Tarife Illu Samira Oschounig muellerluetolf ch
Samira Oschounig/muellerluetolf.ch

L’ATE refuse le nouveau système tarifaire

L’Alliance Swiss Pass prévoit de lancer un nouveau système tarifaire. Or, il ne mise pas sur la simplicité: un prix individuel sera calculé après le trajet pour chaque personne. L’organisation faîtière réduit ainsi à néant la transparence des prix et augmente les obstacles à l’utilisation des transports publics.

Les prix des transports publics peuvent s’apparenter à une jungle. Les logiques de prix variant entre les billets de parcours et les billets communautaires, il peut arriver qu’un même trajet n’ait pas toujours le même prix. Ainsi, un billet de parcours normal entre Berne et Jaun coûte 47.20 francs. Par contre, avec un billet direct pour Fribourg et un billet communautaire pour le reste du parcours, la voyageuse ou le voyageur ne paiera que 31 francs. Le monde politique a pris conscience de ce problème et demandé à l’Alliance Swiss Pass, l’organisation faîtière des transports publics, de simplifier le système tarifaire.   

Chacun·e son prix?

La réponse de l’Alliance Swiss Pass? Un «troisième système tarifaire». Nommé pour l’instant myRIDE, il possédera une nouvelle logique en de nombreux points. Il se trouve actuellement en phase pilote et devrait être introduit dès 2025. De nombreux aspects sont encore en cours d’étude, mais l’Alliance Swiss Pass a d’ores et déjà défini des premières lignes directrices: tous les trajets figureront dans un «journal de bord numérique » et les voyageuses et voyageurs paieront après coup. Ce système, nommé «post payment» dans le jargon, existe par exemple déjà avec EasyRide. Une appli calcule le meilleur prix d’un trajet. Pour l’exemple choisi précédemment, il s’agirait de la combinaison d’un billet direct pour Fribourg et d’un billet communautaire pour Jaun.

Avec myRIDE, contrairement à Easy- Ride, le prix ne serait pas calculé avant le trajet et varierait d’une personne à l’autre. Et c’est là que le bât blesse. Le système calculerait un prix individuel pour chaque personne, et après une durée qui reste encore à définir. L’Alliance Swiss Pass parle de «taximètre intelligent», qui dépend des trajets individuels. Aussi appelé «post pricing», ce système peut en théorie modifier les prix à chaque trajet («Les plans de prix individuels s’adaptent sans cesse au comportement de consommation [...]», affirme l’Alliance Swiss Pass). Donc, les voyageuses et voyageurs créent leurs propres prix en fonction de leurs trajets.

Mais il s’agit d’incitations inadéquates: les personnes qui utilisent déjà beaucoup les transports publics seront poussées à le faire encore plus. Par contre, celles et ceux qui n’empruntent que peu le train ou le bus paieront le tarif maximal. On court ainsi le risque de les décourager à prendre les transports publics.

L’objectif: myRIDE, et rien de plus

L’Alliance Swiss Pass espère que l’ensemble des voyageuses et voyageurs passe tôt ou tard au nouveau système tarifaire. Cela signifierait aussi que les billets de parcours et communautaires existants ne seraient un jour plus proposés. Pour atteindre son objectif, l’Alliance Swiss Pass devra clairement «motiver» la clientèle réticente: par exemple en l’excluant de certaines remises ou en lui compliquant l’utilisation des transports publics, notamment en supprimant les automates à billets.

De précieuses données

La direction que prend myRIDE semble claire: les recettes de billetterie se feront au détriment de la transparence des prix. Et l’Alliance Swiss Pass semble accepter que certaines personnes soient exclues de myRIDE: enfants, personnes âgées et/ou ne possédant pas de smartphone, touristes... Ce qui va clairement à l’encontre de l’objectif visant à maintenir les obstacles à l’achat de billets aussi bas que possible pour toutes et tous, afin que davantage de personnes passent de la voiture au train, au bus ou au tram. Enfin, avec ce nouveau système, un nombre bien plus important de trajets seraient suivis par le biais des smartphones. Les entreprises de transports publics disposeraient ainsi d’une énorme quantité de données. La presse a révélé au printemps dernier ce qu’il advient de ces données. Elles ne sont pas simplement utilisées en interne pour améliorer les services: la clientèle est répartie en segments et les données sont vendues à des fins publicitaires.

Prendre le train sans smartphone

Pour garantir que les projets douteux de l’Alliance Swiss Pass ne deviennent pas réalité, l’ATE et la Fédération alémanique des consommateurs ont défini les exigences minimales à respecter dans l’intérêt de la clientèle des transports publics:

  • Chaque individu, y compris les personnes qui ne veulent ou ne peuvent pas se déplacer en transports publics sans suivi par smartphone, doit pouvoir acheter des titres de transport sans pénalisation.
  • Il est exclu que le système tarifaire devienne encore plus complexe; les coûts d’un trajet doivent être connus avant celui-ci et être les mêmes pour tout le monde.
  • Il doit être possible de prendre le train en restant anonyme. Les usagères et usagers des chemins de fer ne doivent pas être contraints de facto de faire enregistrer leurs trajets personnels dans le seul but de permettre aux entreprises ferroviaires de gagner de l’argent en vendant ces données.
ÖV Tarife Illu Samira Oschounig muellerluetolf ch
Samira Oschounig/muellerluetolf.ch

VCS wehrt sich gegen neues Tarifsystem

Die Alliance Swiss Pass plant, ein neues Tarifsystem einzuführen. Statt einfacher zu werden, sollen für jede Kundin, jeden Kunden – erst nach der Fahrt – individuelle Preise berechnet werden. Damit torpediert die Branchenorganisation die Preistransparenz und erhöht die Hürden für die ÖV-Nutzung.

Die ÖV-Tarifwelt ist nicht immer einfach zu durchschauen. Wegen der unterschiedlichen Preislogiken von Strecken- und Zonenbilletten kann es vorkommen, dass die gleiche Fahrt unterschiedlich viel kostet. Wer beispielsweise für die Fahrt von Bern nach Jaun, Dorf ein normales Streckenbillett löst, zahlt 47.20 Franken. Wer hingegen ein direktes Billett nach Freiburg und ein Verbundbillett für die restliche Strecke löst, zahlt insgesamt nur 31 Franken. Die Politik hat diese Problematik erkannt und der ÖV-Branchenorganisation Alliance Swiss Pass den Auftrag erteilt, das Tarifsystem zu vereinfachen.   

Ein Preisplan für jede Person?

Die Antwort der Alliance Swiss Pass darauf ist ein weiteres, «drittes Tarifsystem». Es trägt den Projektnamen «myRide» und soll in vielen Punkten eine neue Logik haben. Es befindet sich in der Pilotphase und soll ab 2025 eingeführt werden. Auch wenn viele Aspekte noch nicht abschliessend geklärt sind, hat die Alliance Swiss Pass bereits erste Leitlinien definiert: Alle Fahrten sollen in einem «lückenlosen digitalen Reisetagebuch» aufgezeichnet werden, bezahlt wird im Nachhinein. «Post-Payment», wie das Prinzip im Fachjargon heisst, gibt es beispielsweise bereits bei «EasyRide». Dort berechnet eine App im Nachgang zur Fahrt den optimalen Preis – bei eingangs erwähntem Beispiel würde die Kombination aus direktem Billett nach Freiburg und Verbundbillet nach Jaun, Dorf verrechnet werden.

Bei «myRide» sollen, das ist der problematische Punkt, die Preise im Unterschied zu «EasyRide» aber nicht mehr im Vornhinein festgelegt werden und für alle gleich sein. Stattdessen sollen sie für jede und jeden individuell und erst nach einem noch festzulegenden Zeitraum vom System berechnet werden. Die Alliance Swiss Pass spricht von einem «intelligenten Taxometer», abhängig vom individuellen Fahrverhalten. Bei diesem «Post-Pricing» verändern sich die Preise potenziell nach jeder Fahrt («sie passen sich laufend an das jeweilige Konsumverhalten [...] an», wirbt Alliance Swiss Pass). Der Fahrgast kreiert durch sein Fahrverhalten seine Preise quasi selbst.

Das setzt völlig falsche Anreize: Personen, die bereits oft den ÖV nutzen, werden über den Preis dazu animiert noch mehr zu fahren. Personen, die nur gelegentlich mit Zug oder Bus fahren, bezahlen hingegen den Maximaltarif. Damit steigt das Risiko, dass letztere aus dem ÖV-System aus- oder gar nicht erst einsteigen.

Das Ziel: nur noch «myRide»

Geht es nach der Alliance Swiss Pass, sollen über kurz oder lang möglichst alle Personen auf das neue Tarifsystem umsteigen. Das würde auch bedeuten, dass die bisherigen Strecken- und Zonenbillette langfristig nicht mehr angeboten werden. Um das Ziel von Alliance Swiss Pass zu erreichen, müssten Kundinnen und Kunden, welche nicht umsteigen wollen, voraussichtlich aktiv «gepusht » werden: Indem sie von Rabatten ausgeschlossen werden oder es ihnen erschwert wird, überhaupt den ÖV zu nutzen – beispielsweise durch die Abschaffung der Billettautomaten.

ÖV-Nutzende als Daten-Milchkühe

Die Stossrichtung von «myRide» scheint klar: eine maximale individuelle Abschöpfung von Billetteinnahmen auf Kosten der Preistransparenz. Einen möglichen Ausschluss von Menschen, denen der Umstieg auf «myRide» schwerfallen würde, etwa Kinder, ältere Menschen, Leute ohne Smartphone oder Touristin Touristinnen und Touristen, nimmt die Alliance Swiss Pass dafür offenbar in Kauf. Das widerspricht klar dem Ziel, die Hürden beim Billettkauf für alle möglichst tief zu halten, damit mehr Leute vom Auto auf den Zug, den Bus oder das Tram umsteigen.

Mit diesem neuen System werden zudem in Zukunft viel mehr Fahrten über das Smartphone getrackt. Dadurch fällt ein riesiger Berg an Daten an, der den ÖV-Betreibenden zur Verfügung steht. Was sie mit diesen Daten machen, war diesen Frühling in den Zeitungen zu lesen: Anstatt sie ausschliesslich ÖV-intern für einen besseren Betrieb zu verwenden, werden die Kundinnen und Kunden in «Kundenwertsegmente» eingeteilt und die Daten für Werbezwecke verkauft.

Zugfahren auch ohne Smartphone!

Um sicherzustellen, dass diese fragwürdigen Pläne der Alliance Swiss Pass nicht Realität werden, hat der VCS gemeinsam mit der Stiftung für Konsumentenschutz (SKS) festgelegt, welche minimalen Anforderungen im Interesse der ÖV-Kundinnen und -Kunden eingehalten werden müssen:

  • Alle Menschen – auch solche, welche nicht mit Smartphone-Tracking im ÖV unterwegs sein wollen oder können – müssen in Zukunft ein Billett kaufen können und dürfen dabei nicht benachteiligt werden.
  • Das Tarifsystem darf nicht noch komplizierter werden, die Kosten für eine Zugfahrt müssen vor der Fahrt bekannt und für alle gleich sein.
  • Anonymes Zugfahren muss weiterhin möglich sein. Die Bahnnutzenden dürfen nicht faktisch dazu gezwungen werden, ihre persönlichen Fahrten aufzeichnen zu lassen, nur damit die Bahnunternehmen mit dem Verkauf dieser Daten Geld machen können.